dimanche 22 mai 2016

Extrait de La rebelle de l'Agora

Pour célébrer ce super événement, je vous offre un petit extrait des premières lignes de La rebelle de l'Agora :

  "L'après-midi touchait à sa fin lorsque je quittai l'agora, les bras chargés des produits du marché, pour reprendre le chemin de la maison. Il m’était difficile de revenir à cet endroit où j’avais dû me tenir un mois plus tôt, offerte au regard des hommes jusqu'à ce que le plus offrant me remportât. Je ne pouvais y retourner seulement depuis le début de la semaine, après que ma résistance eut fléchi. Pendant les premières semaines, j’avais été saisie d’une terrible rébellion. Face à cela, le maître m'avait tenue enfermée à l'étage « le temps de prendre conscience qu'il me serait impossible d'échapper à mon destin ». Il préférait me laisser réfléchir avant d'en venir aux châtiments physiques. Il m'aurait « abîmée ». L'air de l'extérieur et la lumière du soleil avaient fini par me manquer, et mes larmes avaient achevé leur course le long de mes joues pâlies par l'enfermement. Sans être tout à fait résignée, j’avais compris que demeurer prisonnière de la pièce sombre et suffocante où l’on me retenait ne servirait à rien. Le travail avait alors commencé, et j’avais dû affronter cette maudite agora pour me rendre au principal marché de la cité. Il proposait, dans une effusion de senteurs et de couleurs, une grande variété de produits venus de presque tout le bassin méditerranéen.
    Comme je rentrais, empruntant les minces ruelles sinueuses de cette riche Athènes, deux jeunes hommes apparurent en riant au détour d'un chemin. Ils étaient vêtus de chitons* pourpres brodés qui descendaient jusqu'à leurs genoux, et leurs bracelets d’or témoignaient de leur richesse. Le plus grand des deux, dont les boucles brunes cachaient presque les yeux, se tourna subitement vers moi quand ils parvinrent à ma hauteur. Le vent soufflait fort, plaquant le tissu à mon corps dont il épousait les formes. Une rafale fit voler le bas de mon chiton blanc, découvrant les courbes de ma jambe longue et fine à la peau dorée.
    – Mais elle est jolie, cette fille-là, tu ne trouves pas, Agapios ? fit-il en attrapant son compagnon par le bras pour l'arrêter. Hé ! Tu ne vas pas déjà nous quitter, on n'a pas encore fait connaissance !
Je pressai le pas, espérant qu'ils renonceraient à me causer des ennuis. Mais c'était mal connaître Athanasios, fils de l'un des hommes les plus riches de la cité.
    – Eh bien, tu m'ignores ? Comment oses-tu ? Je t'ordonne de t'arrêter.
    Comme je ne me retournais même pas, essayant de contenir la colère qui envahissait mon cœur, ils revinrent sur leurs pas pour me barrer la route.
    – Tu n'as pas compris ? Quand moi, Athanasios, t'ordonne de t'arrêter, tu obéis. Comment se fait-il qu'on ne t'ait jamais vue dans les ruelles de cette chère Athènes ?"


   Voilà pour le petit extrait, j'espère qu'il vous dévoile quelque chose de mon style d'écriture et surtout qu'il vous plaît ! Et parce que certains m'ont posé la question, il est très facile de trouver le livre puisqu'il est disponible sur Amazon en format papier (3,99€) et numérique (0,99€)
Et surtout, n'hésitez pas à donner vos avis, c'est grâce à eux qu'un jeune auteur peut avancer et s'améliorer !



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